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Actualités

03/10/18

Tergnier : elles ont tenu bon grâce à l’orphelinat des cheminots

A l’occasion de la deuxième soirée de concerts organisée par le groupe de Tergnier en hommage à Laurent Brazier, cheminot et grand fan de rock, aujourd’hui disparu, le journal L’AISNE Nouvelle a publié un article le 21/09/2018 reprenant le témoignage de deux pupilles de l’ONCF.

Mélodie, de Gauchy, a connu l’ONCF au décès de sa mère en 1998. «  J’avais 8 ans. Mon père a adhéré à l’ONCF dès son entrée au chemin de fer », explique-t-elle. «  J’ai bénéficié d’un soutien de l’ONCF depuis mes 8 ans jusqu’à ce que je décroche un CDI. J’ai été invitée à des centaines de voyages, sorties, fêtes, soirées… Toute mon enfance, je n’ai jamais souhaité y participer. J’ai très mal vécu le décès de ma mère et me suis raccrochée énormément à mon père. On avait une relation très fusionnelle lui et moi. Et il était inconcevable de partir et de voyager sans lui. Je le regrette aujourd’hui  ».

Un soutien financier pour ses études à l’université

Au fil du temps, elle a pu mesurer l’importance de ces sorties pour ceux que l’on appelle les pupilles. «  Ils découvrent autre chose, ils échangent entre eux. Ils participent à des voyages que beaucoup n’auront jamais les moyens de s’offrir. Cela permet de les faire sortir de leur chagrin, de leur montrer que la vie reste belle malgré tout, et qu’ils ne sont pas seuls. Ils rentrent tous de voyage avec des souvenirs magiques et inoubliables  ».

Plus encore, Mélodie, aujourd’hui contrôleuse dans les trains, a pu avoir un soutien financier pour ses études à l’université. «  Cela n’a pas duré longtemps puisque c’est à ce moment-là que mon père est tombé gravement malade et que j’ai tout abandonné pour retourner près de lui  », poursuit-elle.

Face à ce nouveau malheur, elle a pu bénéficier à nouveau de l’aide des militants sur «  le plan psychologique  », et pour l’administratif. Quand il a été à nouveau question d’avenir, «  je leur ai dit que je voulais aller sur les traces de mon père [décédé en juin 2015]. Là où il a travaillé toute sa vie  ». Avec le soutien de la CGT, elle a pu trouver une branche qui l’intéressait, puis a réussi les concours.

Pour l’aider à franchir «  cette immense montagne  » qu’était devenue la vie, elle a pu aussi avoir l’appui d’un militant retraité, Jean-Pierre Camus. «  Il m’a de suite boostée, motivée et donnée confiance en moi », se remémore-t-elle. Et elle a pu rencontrer grâce lui d’autres militants, qui lui ont apporté de la force et du courage. Au fil du temps, elle a voulu s’engager avec l’Orphelinat et est devenue secrétaire de groupe sur Saint-Quentin.

« Une belle association ! »

Mélanie, 20 ans, de Tergnier, a pris pour l’instant une autre voie qu’une carrière dans le chemin de fer. Grâce à l’ONCF, elle a pu obtenir un diplôme en BTS commerce international. À l’âge de 7 ans, elle a eu le malheur de perdre sa mère. «  Depuis le décès de ma mère, je reçois de l’argent de l’ONCF chaque trimestre pour aider mon père à payer mes études […] et tout simplement l’aider à nous [avec son petit frère] élever, seul  ».

Comme les autres pupilles, elle a participé à des séjours et a découvert l’Islande, le Canada et d’autres pays en colonies de vacances. Mais plus que les voyages, elle veut insister sur le rôle moral de la structure. «  Nous nous retrouvons entre nous pendant les vacances. Nous sommes encadrés par des bénévoles que tout le monde à l’ONCF connaît. Ils sont très souvent nos repères […]. Grâce à l’ONCF, on se sent moins beaucoup moins seul, et les pupilles ont toujours une oreille à qui se confier […]. C’est une belle association !  »

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