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Depuis maintenant trois mois et à l’occasion de douze journées interprofessionnelles de grèves et de manifestations, et d’une multitude d’actions locales et sectorielles, des millions de travailleurs et de travailleuses, de jeunes et de retraité-es se sont mobilisés pour ex­primer le rejet de la réforme des re­traites portée par le gouvernement.

Durant cette période l’intersyndicale ne s’est jamais fissurée et a été à même, de l’aveu de toutes et tous, d’encadrer de façon responsable l’ensemble des manifestations. L’opinion publique reste très majoritairement défavorable à cette réforme mais le Président Macron a décidé de rester sourd à cette colère populaire et fait le choix de promulguer la loi deux heures après la décision du conseil constitutionnel.

Ironie du sort, le conseil constitutionnel n’a censuré que partiellement cette loi et l’a rendu encore plus injuste notamment sur l’emploi des seniors, le droit à l’information, la pénibilité pour les contractuels de la fonction publique…

Qu’il est loin le temps où au soir de sa réélection, le Président de la République s’adressait au Français en précisant que le résultat du vote « l’obligeait ». Sous-entendu qu’il s’agissait plus d’un vote de barrage au Front National qu’un réel plébiscite à sa politique menée durant son premier quinquennat !

Quoi qu’il en soit cette séquence so­ciale laissera des traces avec des mil­lions de Français qui malgré un niveau de mobilisation historique ont eu le sentiment de ne pas être entendus, pire d’être méprisés.

Concernant l’ONCF, nous avons été contraints d’annuler notre fête nationale de Montdidier. En effet, durant le week-end de la Pentecôte les circula­tions ferroviaires sont interrompues sur la ligne suite à d’importants tra­vaux, une information que nous avons eue de la SNCF que très tardivement.