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L’été 1936 avait marqué un tournant dans la société française avec la mise en œuvre des congés payés, acquis de haute lutte par les travailleurs.
Les grandes vacances et les vacances pour tous venaient d’être créées. Malheureusement, 83 ans plus tard de nombreuses familles vont devoir renoncer aux vacances pendant cette période estivale, et ce dû à la politique de régression sociale menée par le gouvernement. Réforme sur la protection sociale, sur les retraites, sur les régimes spéciaux, sur le code du travail, casse des services publics. Pendant cette période au combien difficile au sein de notre entreprise, le CCGPF va faire partir 12 000 enfants de cheminots dont 96 pupilles dans les colos, notre association dans les différents séjours que nous allons organiser (séjours 18/25 ans au Japon, séjours chalet Pierre Sémard, séjour Paris, séjour adapté à Calvi) fera partir 193 pupilles. Il en est de même pour les activités régionales et locales organisées depuis le début de l’année par l’ONCF, elles ont eu un franc succès.
Ce sont toujours des moments de bonheur partagés entre nos militants, les pupilles et leur famille.
Elles sont le fruit de l’engagement bénévole de nos militants. Si ces moments de fraternité sont la raison d’être de notre association, il ne faut pas oublier qu’ils sont financés exclusivement par les cotisations solidaires de nos adhérents, au même titre que les allocations que nous versons tous les trimestres à nos pupilles. Nous devons tous mesurer militants, bénéficiaires, adhérents qu’au 1er janvier 2020 les restructurations de l’entreprise ne seront pas sans conséquence pour les cheminots et notre association. L’ONCF et ses militants se sont toujours battus pour le progrès social, pour la paix, contre les injustices, pour l’écologie. Comme le prouve cette belle bataille que mènent les cheminots et les usagers pour garder le train transportant chaque jour, fruits et légumes de Perpignan à Rungis environ 200 000 tonnes par an, que la SNCF et le gouvernement veulent supprimer. Encore une aberration environnementale totale de mettre 20 000 camions par an sur les autoroutes qui vont générer accidents et pollution. Pour toutes ces raisons, nous continuerons à nous battre afin d’offrir à notre jeunesse, un monde meilleur, chose que nous faisons depuis 115 ans.

Gérard Cousin
Secrétaire du collectif
Solidarité pupilles