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Bulletin de l’Orphelinat n°289
L'édito
Au moment où ces lignes sont écrites, la presse s’était fait l’écho d’une série de dramatiques suicides survenus chez de très jeunes adolescents.
Bien plus que de simples faits divers, la violence de tels actes suscite une réelle émotion, de l’incompréhension, bouleverse les parents que nous sommes et nous inquiète sur une société où le mal vivre atteint aussi nos enfants.
Nos pensées vont vers les familles touchées par ces terribles évènements.
Par nature, notre association est très sensible aux questions qui touchent à la famille, à l’épanouissement et à l’émancipation des enfants.
En ce sens, nous portons un regard très critique sur les évolutions d’une société où l’idéal individualiste ne se réaliserait qu’en dehors de toute forme de projet collectif, écartant de fait les références aux solidarités indispensables à l’accomplissement de chacun.
L’individualisme serait l’alpha et l’oméga du libéralisme économique, proposant de réussir dans ses projets personnels ou professionnels par l’exclusion des autres en mettant les individus en compétition dès la scolarité. L’espace audiovisuel est bourré d’émissions sacralisant ce concept, aliénant les esprits devant le petit écran.
Tout comme les hommes et les femmes sont aliénés au travail par la brutalité des critères de gestion économique et des méthodes managériales.
C’est ce que vivent aussi les cheminots avec la politique de libéralisation du transport ferroviaire et d’éclatement de l’entreprise publique SNCF.
La société devient violente parce que justement, les principes de notre modèle social sont attaqués, affaiblis et qu’ils répondent de moins en moins à leurs fondements premiers : assurer l’égalité de traitement et d’accès aux usagers et protéger chaque citoyen des aléas de la vie.
A l’ONCF, nous croyons aux valeurs de solidarité de classe et ce sont ces valeurs qui guident notre démarche et notre action envers les pupilles.
En cela nous sommes aidés par des centaines de militants et soutenus par près de 50 000 adhérents pour poursuivre le chemin d’une solidarité proche, active et moderne au service de nos pupilles.
Jean-Luc Cazorla, Trésorier général