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Bulletin de l’orphelinat n° 327
L'édito
Les profits des entreprises du CAC 40 battent des records : 70 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires en 2021 et pour le 1er semestre 2022, les bénéfices atteignent déjà 73 milliards d’euros ! Elle est là, l’abondance !
Ce gouvernement provoque et méprise son peuple, il verse des chèques à qui mieux mieux avec de l’argent public sans jamais solliciter le patronat.
Bien au contraire, il envisage de nouvelles réformes comme celles des retraites et de l’assurance chômage pour encore plus appauvrir les salariés et les privés d’emploi. Le président, son gouvernement et ses alliés sont bien éloignés de la « vraie vie », de celles et ceux pour qui se nourrir correctement, se loger, se chauffer, se déplacer … devient un combat quotidien.
En refusant de revaloriser le SMIC et les salaires, y préférant des mesures exonérées de cotisations sociales, le gouvernement, aidé en cela par la droite et l’extrême droite, répond d’abord aux intérêts du patronat et fragilise à nouveau le financement de notre système de protection sociale et l’avenir de la Sécurité sociale, fondement de notre socle social (75 milliards d’exonérations de cotisations sont offerts aux entreprises en 2022 !). La pauvreté affecte d’abord les plus jeunes. En premier lieu, les jeunes adultes (de 18 à 29 ans), elle frappe aussi durement les enfants dont les parents ont de faibles niveaux de vie. Selon les données de l’lnsee, pas moins de 1,5 million de mineurs sont concernés. Les étudiants aussi s’appauvrissent et un sur deux ne mange pas à sa faim, ils font appel à la solidarité via des associations pour manger et se loger.
Cette situation démontre que notre pays est en voie de sous-développement bien qu’il soit la 6e puissance mondiale économiquement.
Nos pupilles sont également impactés par cette situation qu’ils soient mineurs ou majeurs, nous avons une responsabilité à s’opposer à toutes mesures qui bénéficient aux plus riches, laissant les autres s’appauvrir. Nous devons lutter, sinon nous prenons le risque de voir la situation se dégrader encore plus et devoir faire face à des situations dramatiques.
Restons optimistes, utopiques, et déterminés, le changement de société est à ce prix !
Olivier GENDRON
Secrétaire adjoint