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L‘inflation est légitimement le sujet du moment. La hausse des prix mesurée par l’indice des prix à la consommation dépasse désor­mais les 5%, et la tendance n’a pas de raison de s’inverser d’ici la fin de l’année.

Ce retour de l’inflation pose bien sûr la question du pouvoir d’achat, et donc du niveau des salaires et pensions, mais plus globalement, il est le signe d’un ré­gime économique à bout de souffle qui se rapproche de plus en plus du point de rupture.

Pourtant, lorsque l’on écoute le ministre de l’Économie, le patron du Medef et le gouverneur de la Banque de France, tous alertent sur les dangers d’une hausse gé­nérale de salaires. Selon eux cela entraî­nerait une hausse des coûts pour l’entre­prise et donc de ses prix.

C’est une blague ! Les causes de l’infla­tion n’ont rien à voir avec les salaires, mais tout à voir avec les tensions inter­nationales. C’est bien en réaction aux hausses de prix que les revendications salariales s’intensifient, et pas l’inverse !

Un peu partout dans les entreprises, les salariés entament des mouvements de protestation pour réclamer des hausses de salaire. C’est le cas également à la SNCF avec, à l’appel des quatre organi­sations syndicales représentatives au sein de l’entreprise, une action de grève le 6 juillet pour réclamer des hausses de salaires après huit années de gel.

Devant cette forte mobilisation, l’entre­prise a annoncé une enveloppe supplé­mentaire de revalorisation des salaires fixes de 3,1% avec une mise en œuvre à compter du 1er avril 2022, pour un budget global de 238 M€ (cotisations sociales comprises) sur une année pleine.
Le compte n’y est pas mais c’est une avancée non négligeable.

Concernant l’ONCF, vous pourrez l’ob­server dans les pages suivantes, notre fête nationale à Montdidier s’est dérou­lée dans un esprit de grande fraternité. Tous les militants, adhérents et pupilles étaient heureux de se retrouver après ces deux années d’annulation de la fête. Un grand merci aux bénévoles qui ont œuvré pour que cette fête soit une réussite.