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Bulletin de l’Orphelinat n°307
L'édito
Face à une attaque en règle du gouvernement contre notre socle social construit par nos anciens, le processus revendicatif engagé le 12 et le 21 septembre doit prendre de l’ampleur.
Nous sommes face à un changement de société inacceptable et en premier lieu pour les plus démunis. Les élections passées, le vrai visage du gouvernement se dévoile concrètement attaquant tous azimuts les acquis sociaux.
La présentation du budget 2018 est là pour le confirmer.
Si l’on met bout à bout ces mesures et les ordonnances contre le droit du travail, on voit clairement les choix du pouvoir en place, en octroyant des cadeaux fiscaux aux riches et « des gains de pouvoir d’achat » en trompe–l’œil pour les autres.
Mais le plus révoltant se sont les mesures que le gouvernement veut imposer aux retraités, la hausse de la CSG annoncée visant à compenser la suppression des cotisations chômage pour les salariés du secteur privé et une année «blanche» pour la hausse des pensions, en 2018.
La hausse de + 0,8 % des pensions au 1er octobre pour l’année 2017 ne fait que compenser l’inflation des seuls 12 derniers mois et est loin de compenser la perte de pouvoir d’achat des retraités et l’est d’autant moins avec… la hausse de la CSG.
Comment appeler cette société qui dresse les catégories sociales les unes contre les autres !
S’en prendre aux anciens comme dérivatif du mal-être des jeunes, les désigner à l’opprobre et les rançonner, bref, s’en servir comme bouc émissaires, tout cela émet de sinistres relents et laisse mal augurer de ce qui va s’ensuivre… Les retraités n’ont nul lieu d’être satisfaits des mesures qui manifestement les rangent parmi les principaux perdants du programme du président.
Demain, les associations risqueront d’être touchées par une fiscalisation aveugle au détriment du but recherché par chacune d’elles.
Nos pupilles, eux, font partie des citoyens de demain. Nous devons porter une attention particulière à leurs futures conditions de vie. Notre association est attentive à l’évolution de notre société depuis maintenant plus d’un siècle.
Elle continuera son action pour le progrès social, soutenue par 54 000 adhérents et ceux appelés à les rejoindre !
Luttons pour que demain nos jeunes (pupilles ou non) aient une autre vision de l’avenir et que le mot « solidarité » garde tout son sens tel que nous le voyons au travers de notre action à l’ONCF.
Jacques FOUQUET
Secrétaire à la communication