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Actualités

03/03/17

N’oublions jamais

Pierre Sémard est né le 15 Février 1887. Son père était cantonnier au chemin de fer, sa mère a travaillé comme garde barrières. En 1898, à 11 ans, certificat d’étude en poche, il commence à travailler pour un notaire dans l’Yonne. Après avoir occupé divers emplois, notamment à Paris, il entre au chemin de fer en 1912. Il est alors employé à Valence au secrétariat du chef de gare. C’est au contact du monde cheminot que Pierre Sémard rejoint l’action syndicale.

1936,

le Front populaire triomphe. Pierre Sémard en négociant avec Léon Blum, obtient que ce dernier fasse pression auprès des compagnies de chemin de fer pour l’obtention de 21 jours de congés payés et la semaine de 40 heures.

Le 1er janvier 1938, lors de la création de la SNCF, Pierre Sémard, devient l’un des quatre administrateurs salariés, pour une courte durée.

En décembre 1938, il est révoqué de son poste pour avoir appelé à une grève.

Un visionnaire…

Pierre Sémard proposait, dès la création de la SNCF en 1937 et dans les mois qui suivirent une réorganisation des réseaux, accompagnée d’une coordination de tous les moyens de transport, dans l’intérêt des usagers et de la collectivité, avec une répartition du trafic en considération du rôle primordial du rail et une égalisation des charges sociales dans tous les transports. Il n’a cessé de plaider pour l’établissement de solidarités entre les salariés de la route et du rail afin de mieux défendre leurs revendications mais aussi celles des usagers.

A cet égard, il aimait rappeler que notre fédération avait à l’époque déposé un projet de statut des personnels routiers dont le contenu était équivalent à celui des cheminots.

Pierre Sémard est tombé à Évreux le 07 Mars 1942 sous les balles d’un peloton d’exécution sur décision de l’occupant nazi après une succession de mesures répressives prises à son encontre.

L’hommage à celui qui fût le Secrétaire général de la Fédération CGT des Cheminots, c’est aussi celui de toute notre corporation, qui paya un lourd tribut à la Paix, à l’indépendance et à la Liberté puisque 8 938 cheminots y laissèrent leur vie, 15977 ont été blessés pour faits de Résistance et 1 157 sont morts en déportation.

Commémorer sa mort, c’est se souvenir de notre passé, des combats de Pierre Sémard pour la Paix, les conquêtes sociales, pour le service public alors que les héritiers de ses bourreaux jouent les imposteurs sur les questions sociales.

 

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