Actualités
07/01/19
Le phénomène de la revente des cadeaux de Noël
En ces périodes de fêtes, nous sommes nombreux espérons-le à avoir été gâtés par nos proches. Tous ces cadeaux reçus correspondent-ils à nos attentes, nos envies, nos besoins ? Ou finiront-ils au fond d’un placard avant, de monter vers le grenier ?
Cette année encore les français sont nombreux à revendre leurs cadeaux de Noël. On reçoit tous à Noël au moins un cadeau qui ne nous plaît pas, un cadeau qui est tombé à côté. Eh bien, cette année au lieu de le garder dans un coin on va l’échanger ou le vendre sur les sites de petites annonces, ou même sur les sites spécialisés dans la revente de cadeaux.
Cette tendance à revendre ses cadeaux de Noël en France se consolide et s’accélère depuis plusieurs années, largement relayée par les médias qui en ont fait leur « marronnier » chaque année au moment des fêtes de Noël. Il n’y a pas si longtemps cela aurait semblé déplacé mais aujourd’hui ce n’est plus le cas ! Bien au contraire, échanger ou vendre ses cadeaux de Noël est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur et touche toutes les catégories sociales.
D’après une étude publiée en 2017, 67% des français étaient d’accord pour revendre leurs cadeaux de Noël encore cette année.
La motivation principale serait d’abord pratique, en effet 67% des interviewés préfèrent revendre ou troquer les cadeaux qui ne leur plaisent plutôt que de les garder pour s’en offrir des nouveaux. Les cadeaux reçus en double ou en triple sont revendus en priorité. 65% des interrogés ne voient pas d’un mauvais œil que leurs proches revendent les cadeaux offerts. Au-delà des motifs économiques, les motifs sont également écologiques. Les catégories de cadeaux les plus revendues sont les biens culturels comme les livres, des articles de décoration ou et des vêtements (29%).
Travers indiscutable de notre société de surconsommation, ce phénomène démontre intrinsèquement, la non-valeur des choses, du moins la non-valeur du geste-cadeau, on offre pour offrir, parce que c’est la saison. L’obligation « culturo-économique» a pris le pas sur la spontanéité, sur le plaisir d’offrir. On met une somme dans un cadeau, on ne met plus son cœur. Bien que cette tendance renaisse, peu de gens aujourd’hui concevraient d’offrir ou recevoir un cadeau fait main, pourtant pensé et fabriqué pendant de longues heures pour la personne. En somme, parfois le cadeau dédouane de la présence, de l’attention, de l’affection, le montant ayant supplanté le cœur, on peut revendre ou échanger sans complexe.